Les vertiges de la solitude
L'histoire se fait écho,
Inlassablement.
Naufragé, quelque part sur un bateau
Mon être souffre et subit les tourments.
Épris par la fascination, aveuglés par cette lumière évanescente,
Vivants par la cristallisation, séides de nos passions dévorantes
Nos nervis égotiques s’affrontent
Ôtent ce qu'il y a de vrai en nos cœurs et nous trompent.
L'âme s'asphyxie, puis perd de sa splendeur
Sans un bruit, sans faire d'échos.
Inanimée dans la nuit, elle meurt ;
Étouffée par le poids viscéral de tous ses maux.
Dans mes pupilles tu ne vois que toi,
Tu vis une belle histoire, qui te met en émoi.
Entre nous le temps se dilate, tes perceptions sont altérées
Tu fais glorifier ta sincérité, pour mieux évacuer la noirceur de notre réalité.
Je hais cet amour faux volatile,
Mais je ne peux cesser d'espérer
Toucher l'absolu à travers ton cœur,
Pour sentir s'évaporer toutes mes douleurs
Ces affres incandescentes dans lesquelles je me suis brûlé ;
Et enfin ressentir la sénescence de mon exil.
Je ne peux cesser de parcourir le monde
Te rechercher, dans cette quête vaine, jusqu'outre-tombe.
Mon idéal ne se ménage pas, ne se résigne pas ; si bien que je me perds
Et m’échoue près des récifs, dans ces abîmes mortifères.
Le poids du réel sur mes ailes,
Je ne peux qu'être désabusé
Par tout cet artificiel !
De nos ivresses illusoires désorganisées.
Et je m’inquiète, de mon incapacité à connecter.
Car je pense être capable, de t'aimer.
Telle que tu es, en toute conscience
Sans voir mon cœur se lasser, de ton existence.
Mais face à ce vide austère, le cœur gainé
Je sens mes yeux briller, sans mots pour décrire ce froid
Reflétant mon être ; désincarné.
Ô, ces vertiges terrifiants me broient.