Contemplation
Les gens passent leur temps à ramer,
Pour consommer, gagnent l'espérance d'exister.
Dans cette putain de vie tout le monde frime
Sans que rien ne les illumine.
Errants sur des vagues aux tourments prisés,
Où se glissent des larmes d'amertume ;
Ils jouissent des tristes faux-semblants qui ondulent sous l'écume,
Bien loin des rivages exquis de la liberté.
Ils nagent tous comme des esclaves,
Pensant dépasser les autres et se libérer de leurs entraves.
Mais en réalité, après avoir renié toutes les essentielles primautés
Ils finissent par soupirer et se noyer.
Seule dans sa tour d’ivoire
Sophia les regarde s'agiter et tournoyer dans ce bocal ;
A les entendre c'est la mer à boire,
Tous ces gens aux nageoires bancales.
Le bruit dissonant de leurs cris s’amplifie dans les abysses.
Naviguant dans les représentations, ils ont oublié de vivre,
Oublié d’être, pour ne plonger que dans le paraître et les vices.
Alors l’absence d’oxygène, d’abord les enivres, puis délicatement, les délivres.